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Janvier 1918
Après les nombreuses batailles de 1917, les mois d'hiver de 1918 offrent un bref répit au Corps expéditionnaire canadien, qui s'installe dans le " secteur relativement calme de Lens " (Nicholson, Canadian Expeditionary Force, 1914-1919, p. 338). Vu l'absence d'attaques planifiées à ce moment-là, à l'exception des raids nocturnes, certains Canadiens ont pris le temps de réfléchir et de prendre du recul face à ce qu'ils venaient de vivre. Le 18 janvier 1918, cette lettre d'un soldat a été publiée dans un journal local :
"Toute personne qui a participé à la bataille de Passchendaele peut affirmer sans crainte que nous avons traversé plus d'étendues de boue et de salves d'obus que tout ce que l'on a jamais connu dans ce fichu trou appelé Europe... il est impossible d'imaginer ce à quoi les Allemands ont dû faire face... Un prisonnier capturé a dit que les Allemands pensaient que les Canadiens étaient surhumains et qu'ils ne voulaient pas les affronter. C'est en tout cas ce qu'il semblait, vu la façon dont ils ont disparu lorsque nous avons commencé à les poursuivre."
- Lieutenant D. Lynn Dudley, 4e Batterie canadienne de mortiers de tranchées, lettre privée publiée dans The Cobourg World, vendredi 18 janvier 1918, page 5:3. (Climo, Let Us Remember - Lively Letters From World War One, p. 269).