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Mars 1918
En ce jour de 1918, des émeutes anti-conscription éclatent à Québec la veille du Vendredi saint. Les premiers troubles sont survenus lorsque des agents fédéraux ont été agressés par la foule après avoir arrêté un jeune homme qui ne possédait pas son certificat d'exemption. Bien que la foule ait réussi à libérer l'homme arrêté, les émeutes ont continué à s'intensifier au cours du week-end de Pâques.
Le 29 mars, Vendredi saint, le bureau d'enregistrement du service militaire de la ville de Québec est détruit par un incendie, tous les documents étant perdus. Le samedi 30 mars, le commandant du district a demandé des renforts de 1 000 soldats, en plus des 890 déjà sur place. Dans la soirée du 30 mars et le jour suivant, des émeutiers font irruption dans des quincailleries, dans l'espoir d'obtenir des armes à feu, et commencent à agresser les troupes, lançant des boules de neige et de la glace sur ceux qui tiennent les picquets.
Les émeutes atteignent leur paroxysme dans la soirée du 1er avril. Renforcés par 700 soldats de l'Ontario, les militaires ont commencé à se déplacer dans la ville pour disperser les rassemblements de civils. Ce faisant, les émeutiers ont à nouveau bombardé les troupes de glace, de briques et de missiles improvisés. Ceux qui étaient armés ont également commencé à tirer sur les troupes, en blessant certains. Sous les ordres, les soldats ont riposté avec des fusils et des mitrailleuses, tuant quatre personnes et en blessant beaucoup d'autres. Malgré cette escalade soudaine, l'ordre a été rétabli à une heure du matin. Les émeutes de la conscription au Québec étaient terminées.
(Voir Nicholson, Canadian Expeditionary Force, 1914-1919, p. 347-348).