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Septembre 1918
Connu par l'armée allemande sous le nom de Wotung Stellung, le système défensif Drocourt-Quéant constituait un obstacle important pour les Alliés qui tentaient de pousser leur offensive plus à l'est. La précipitation des batailles d'Arras avait poussé le Corps d'armée vers la ligne D-Q, mais il avait peu de temps pour se préparer et Haig n'était pas en mesure de fournir de l'artillerie ou des chars supplémentaires. En fait, les commandants de corps doutent de la réussite de la tentative ; les survivants du mois d'août sont épuisés et les nouvelles troupes de réserve, dont beaucoup sont des conscrits, ont peu d'expérience du combat. Néanmoins, pour que l'armée française puisse avancer dans le sud, la ligne D-Q doit être brisée.
Le plan initial prévoyait que les Canadiens perceraient la ligne D-Q, puis qu'ils avanceraient rapidement vers le canal du Nord en utilisant le groupe de blindés de Raymond Brutinel, le tout en une seule bataille. Comme Currie et les 1re et 4e divisions l'ont découvert, ce n'était pas possible. Les deux divisions prennent la ligne D-Q après une journée de durs combats, mais les blindés ne peuvent avancer aussi vite que nécessaire et le soutien de l'artillerie est très faible. Le Corps d'armée se retranche pour la nuit, s'attendant à une contre-attaque, qui ne viendra finalement jamais. Comme à Amiens, les troupes ont avancé derrière un barrage d'artillerie concentré et ont été confrontées à des lignes de nids de mitrailleuses, de couchettes fortifiées et de fils barbelés, dont une grande partie a dû être éliminée dans des combats au corps à corps.
La victoire à la ligne D-Q, bien qu'inattendue, était une autre marque des Cent Jours très réussis du Corps. Currie pense que les combats d'Arras sont les plus difficiles que le Corps d'armée ait jamais connus, mais le rythme ne sera pas ralenti. Les pertes canadiennes pour les combats de la ligne D-Q sont de 5 622 tués ou blessés pour la seule journée du 2 septembre, les pertes allemandes ne sont pas connues.
Avancées technologiques
Le plan de bataille original de Currie prévoyait l'utilisation de la Brigade canadienne de mitrailleuses à moteur, organisée et commandée par Raymond Brutinel. La CMMGB avait été levée en 1914 mais avait rarement été utilisée sur un champ de bataille jusqu'aux Cent Jours, car les conditions de la zone de combat au cours des premières années n'étaient pas adaptées aux véhicules. Les voitures du CMMGB sont entrées dans la bataille à 8 heures du matin le 2 septembre, à travers une brèche de 900 mètres dans le barrage roulant, mais n'ont pas réussi à la franchir. Les voitures n'étaient pas en mesure de négocier le terrain accidenté, et nombre d'entre elles sont tombées sous la grêle de mitrailleuses et de tirs d'artillerie provenant des lignes ennemies.
Notables
Sept Croix de Victoria ont été décernées à des soldats canadiens pour leur bravoure le 2 septembre 1918 : Bellenden Hutcheson, Arthur George Knight, William Henry Metcalf, Claude Nunney, Cyrus Wesley Peck, Walter Leigh Rayfield et John Frances Young. Pour en savoir plus à leur sujet, consultez le site d'Anciens Combattants Canada.
Legénéral de brigade Raymond Brutinel était un homme d'affaires et un journaliste français qui s'est installé dans l'Ouest canadien avant la guerre. Brutinel croyait que les véhicules motorisés armés étaient l'avenir de la guerre moderne et, lorsque la guerre a éclaté, il a créé l'un des premiers groupes de mitrailleuses qui ont fini par former la brigade canadienne de mitrailleuses. Brutinel a commandé la brigade et a participé à ses actions pendant la poussée allemande en mars 1918, ainsi que pendant les Cent Jours.