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Les Canadiens dans le ciel pendant l'Opération Michael

Mars 1918

Les forces terrestres alliées ayant été ébranlées par l'opération Michael, de nombreux escadrons aériens ont reçu l'ordre de fournir un soutien terrestre urgent. Maintenant que l'ennemi se déplace à découvert, le mitraillage et le bombardement à basse altitude sont à l'ordre du jour, les Alliés tentant désespérément de ralentir l'avance de l'ennemi (Wise, Canadian Airmen and the First World War, p. 492-493).

"Le lieutenant T.E. Logan du 52e Escadron, de New Glasgow (Nouvelle-Écosse), a fait voler son RE8 au-dessus de Contescourt... et a trouvé le village bloqué par des transports allemands. Il a largué huit bombes à 350 pieds "avec un excellent effet" et est retourné vers l'ouest le long de la route Contescourt-St Simon, volant à 100 pieds et la trouvant, elle aussi, "bloquée par des transports et de l'infanterie" avançant. Son observateur avait pompé quelque 250 cartouches avant que Logan ne soit blessé à trois reprises par des tirs au sol, mais malgré ses blessures, il réussit à atterrir derrière le front britannique. " (Wise, Canadian Airmen and the First World War, p. 496).

"Lorsque chaque appareil [Sopwith Camel] revenait après l'une de ces frappes à basse altitude, les pilotes se précipitaient pour le ravitailler en carburant, attacher les quatre bombes de 25 livres qu'il transportait et réarmer les mitrailleuses. Puis il redécollait, se dirigeant vers le front ennemi pour chercher d'autres cibles au sol". (Collishaw, Dodds, The Black Flight, p. 158)

Le pilote et l'artilleur de "Destiny II", un biplan R.E.8 du 52e escadron du RFC, se préparent à décoller.
© IWM (Q 3912)

Même trouver un endroit sûr pour atterrir pouvait être un problème. Au fur et à mesure que l'offensive allemande progressait, les aérodromes alliés se retrouvaient rapidement et inconfortablement près du front. Le 21 mars 1918, le tout premier jour de l'opération Michael, le 5e escadron (naval) a dû évacuer son aérodrome de Mons-en-Chousée, décollant dans leurs machines alors que les obus ennemis frappaient l'aérodrome lui-même (Collishaw, Dodds, The Black Flight, p. 159-160). Certains escadrons, cloués au sol par les conditions météorologiques, ont même été contraints de brûler leurs machines dans d'immenses feux de joie, avant de se retirer des aérodromes par voie terrestre (Wise, Canadian Airmen and the First World War, p. 511).

Note de la rédaction - Malheureusement, le lieutenant Thomas Edgar Logan de New Glasgow, en Nouvelle-Écosse, n'a pas survécu à la guerre. Pendant qu'il se remettait des blessures subies lors de l'attaque terrestre citée ci-dessus, le lieutenant Logan a été étiqueté comme invalide et a reçu une recommandation pour un congé de trois mois au Canada. Bien que l'on ignore ce qui s'est passé pendant les mois intermédiaires, le 22 novembre 1918, il a été tué dans un accident d'avion alors qu'il se trouvait au Canada. Enterré au cimetière de New Glasgow (Riverside), en Nouvelle-Écosse, Thomas Edgar Logan n'avait que 24 ans.


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